Littérature : 13.11.2025, L’Envers du monde. Défaire les dominations, repenser la justice

2 semaines 2 jours hence
WHY WE MATTER
En s’appuyant sur sa propre expérience, Emilia Roig étudie la manière dont les différentes formes d’oppression se matérialisent dans nos vies et comment elles s’entrecroisent et se renforcent mutuellement. En s’appuyant sur les travaux de bell hooks, Gayatri Spivak ou encore Boaventura de Sousa Santos, elle analyse les discriminations à travers les dimensions individuelle, institutionnelle, structurelle et historique. Après avoir mis au jour les différentes imbrications du racisme et des discriminations dans toutes les strates de la société, elle identifie des pierres angulaires pour mettre fin aux oppressions en insistant notamment sur la nécessité d’une plus grande empathie les uns envers les autres.

Lecture et discussion en langue francaise avec l'autrice et la traductrice Yasmin Hoffmann et Lydia Amarouche. En coopération avec la librairie Maupetit et la maison d'édition Hors d'atteinte à l'occasion de la publication du livre en langue française.

Emilia Roig est politologue, autrice et l’une des voix les plus influentes en Allemagne en matière de justice sociale, de guérison collective et de transformation sociétale. Dans ses ouvrages et essais – parmi lesquels les best-sellers "Why We Matter" (L’Envers du monde. Défaire les dominations, repenser la justice, traduction Yasmin Hoffmann, Hors d’atteinte 2025), "Das Ende der Ehe", "Lieben" et "Lieber Sohn oder So rettest du die Welt"  elle esquisse des visions audacieuses pour une vie commune plus libre, plus aimante et plus équitable.

Elle enseigne dans plusieurs universités et intervient à travers l’Europe lors de conférences et sur scène, abordant des thèmes tels que le féminisme, le racisme, les discriminations systémiques et la transformation collective. En tant que Ashoka Fellow et source d’inspiration maintes fois récompensée, elle œuvre à l’intersection du changement politique et de la responsabilité individuelle.

Yasmin Hoffmann est traductrice littéraire et professeure de littérature de langue allemande contemporaine à l’université Paul-Valéry de Montpellier.
Ses principaux domaines de recherche sont les théories et écritures de la modernité, la pratique et théorie de la traduction, les transferts culturels, l’opéra, le cinéma, le théâtre et la psychanalyse.

Lydia Amarouche est éditrice et commissaire d'exposition. Elle est diplômée de l'École normale supérieure en sociologie, anthropologie et histoire. En 2019, elle a lancé Corpus, un cycle de lectures publiques consacrées à l'histoire coloniale, aux thèmes queer et féministes, au système pénitentiaire, à la pédagogie et à l'art. En 2020, elle a fondé la maison d'édition Shed, une plateforme éditoriale et artistique qui publie des essais sur la critique sociale et politique ainsi que de la littérature jeunesse. Elle enseigne également à l'université d'Aix-Marseille.
 

Cinéma : 07.11.2025, Andres Veiel : Riefenstahl

1 semaine 3 jours hence
Fiction, Allemagne, 2024, 115 min.

Andres Veiel propose une approche cinématographique aussi complexe que démystificatrice de Leni Riefenstahl, réalisatrice de films de propagande nazie iconiques comme TRIUMPH DES WILLENS (1935) et OLYMPIA (1938), qui a tenté de se mettre en scène en tant qu'artiste apolitique après la Seconde Guerre mondiale et dont l'esthétique visuelle n'a rien perdu de son influence jusqu'à aujourd'hui.

En partenariat avec l'Université du Temps Libre Marseille.

Conférence : 30.10.2025, Counter Monuments and Para-Monuments Memory Politics in Public Space

2 jours 18 heures hence
Une manifestation en partenariat avec l'IMéRA - l'institut des études avancées d'Aix-Marseille, avec le soutien de l'Office franco-allemand pour la Jeunesse et du Bureau des Arts Plastiques de l'Institut Français de Berlin en lien avec le projet "Passages/Passagen" von Michaela Melián.

(conférence en langue anglaise) - participation sur inscription

„De ce qui a été, rien ne se conclut jamais qui légitime ce qui est." Jacques Rancière

The philosopher Jacques Rancière formulates the impossible task of memory work: ‘What is can never be justified by what was, no matter what conclusions we draw about the past." 
Taking this as a starting point the lecture examines monuments and focuses primarily on artistic counter-monuments and para-monuments from the 1980s to the present day. We will encounter counter-monumental strategies that challenge the monumental as a discourse, as a form and as a relation to the viewer. Etymologically, the term monument contains the Latin word monere (to remind, to urge, to warn, to refer to). This refers to the past on the one hand and to the future on the other. Monuments are therefore manifestations that allow to ask what has happened and what it means for us today. But if we take Rancière seriously we would have to ask further: What would be a monument that refuses to justifie what is? Perhaps one that confronts the contested nature of history… Behind this background we will ask what it could mean to activate remembrance in the context of contemporary discussions, disputes, and counter-narratives.


Dr. Nora Sternfeld est enseignante en arts plastiques et commissaire d'exposition. Elle est professeure d'éducation artistique à la HFBK de Hambourg. De 2018 à 2020, elle a été professeure à la documenta à la Kunsthochschule de Kassel. De 2012 à 2018, elle a été professeure de conservation et de médiation artistique à l'université Aalto d'Helsinki. Elle est également codirectrice du programme d'études /ecm - Study Programme for Exhibition Theory and Practice à l'Université des arts appliqués de Vienne, cofondatrice et membre de trafo.K, Office for Education, Art and Critical Knowledge Production (Vienne), depuis 2022 de INGLAM – Inglourious Art Mediators – un groupe de performances-conférences (Hambourg) et, depuis 2011, de freethought, plateforme de recherche, d'éducation et de production (Londres). Elle publie des articles sur l'art contemporain, la théorie de l'éducation, les expositions, la politique historique et l'antiracisme.

Workshop : 28.10.2025-31.10.2025, Des lieux et des gestes de mémoire...

18 heures 58 minutes hence
Comment l'Histoire peut-elle être vécue de manière sensorielle et consciente dans l'espace urbain ? Dans quelle mesure les témoignages individuels peuvent-ils être reliés à la “grande” Histoire ? Que nous révèle le passé sur l'état de notre société actuelle - et comment pouvons-nous concevoir des espaces qui permettent la mémoire collective, la transmission et le débat ?

80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce projet se consacre aux traces de la guerre, de l’occupation et de la résistance dans nos villes. Pendant quatre jours, un groupe de jeunes artistes et chercheur·euse·s vont explorer l’histoire de Marseille, en dialoguant avec des historien·ne·s et des artistes marcheur·es afin d'établir leur propres formes de narration et leurs cartographies du passée dans le présent.

Au sein de cet échange interdisciplinaire entre l’art et la recherche en sciences humaines ainsi que dans une perspective franco-allemande, nous nous consacrons à différentes formes de narration et de transmission de l’Histoire. La question centrale est de savoir comment les formes d’expression artistique et les approches de médiation culturelle peuvent ouvrir de nouvelles voies d’accès au passé - toujours en partant de la ville de Marseille telle qu'elle est aujourd'hui.

Avec la participation de Michaela Melián, Nicolas Memain, Nora Sternfeld, Nada Essid et Mathilde Devawrin.

En partenariat et avec le soutien de l'Office franco-allemand pour la Jeunesse, de la Hochschule für bildende Künste Hamburg, du Leibniz-Zentrum für Zeithistorische Forschung Potsdam, des Beaux-Arts de Marseille, l'IMéRA - l'institut des études avancées d'Aix-Marseille et le Frac Sud – Cité de l’art contemporain.

Film : 24.10.2025-25.10.2025, Passagen – Passages

3 jours 4 heures ago
La proposition artistique Passagen – Passages de Michaela Melián se déploie dans un champ ouvert : un dessin, une voix à la radio, un fragment imprimé, un film, quelques discussions, une histoire à la volée. Ces gestes isolés invitent à réfléchir à ce qui persiste dans une ville poreuse façonnée par le transit. Le dessin est altéré comme les récits eux-mêmes. Ce que l’archive ne peut contenir, la ville le porte encore. Un banc public. Un visage anonyme. Une marche sans destination. Nous tournons autour de ce qui ne peut être nommé. Dans ce mouvement circulaire, les choses finissent par subsister.

Programmation Videodrome 2 Marseille

Vendredi 24 octobre 2025
Hölle Hamburg / L’enfer de Hambourg (Réalisation : Peter Ott, Ted Gaier), 2007, 89 min Dans le port de Hambourg se trouve un navire abandonné par ses propriétaires. La situation de l’équipage est désespérée. Parmi l’équipage international se trouvent également des membres d’une mystérieuse société secrète de marins, une division navale du Komintern, dirigée par les fantômes de marins du Komintern déjà décédés, qui veulent prendre le contrôle du navire. Une jeune journaliste tourne un documentaire sur la logistique portuaire moderne et entre en contact avec le « navire abandonné » et les esprits.

Samedi 25 octobre 2025
Die Amitié (Réalisation : Ute Holl, Peter Ott), 2024, 102 min Agnieszka arrive de Pologne à Lübeck pour s’occuper d’un homme âgé qui dérive lentement vers l’oubli. Dieudonné arrive de Côte d’Ivoire pour travailler dans une grande serre. Tous deux font partie d’un réseau : Amitié, une IA à laquelle tout le monde peut adhérer. S’il n’y avait pas le policier fou qui poursuit les trafiquants ! 

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Vendredi 24 et samedi 25 octobre 2025
MS DEUTSCHLAND (Réalisation : Juno Meinecke), 2015, 5 min Octobre 2014 : MS Deutschland – un navire de croisière six mois avant sa démolition, lors de son dernier voyage d’Athènes à Beyrouth. Nous voyons des touristes allemands prendre un bain de soleil sur le pont de leur « navire de rêve », connu d’une série télévisée diffusée en prime time, tandis que les membres de l’équipage international travaillent sans relâche. Nous ne voyons pas ceux qui traversent la Méditerranée en sens inverse au péril de leur vie.

Le programme est soutenu par le Bureau des Arts Plastiques de l'Institut Français Berlin.